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Éditorial
La loi organique relative aux lois de
finances du 2 août 2001 marque une étape
dans l’histoire de l’évaluation du
secteur public. Ce texte prévoit la mise
en place par l’État d’une gestion par
programme.
C’est une évolution très
importante car l’administration
fonctionne dorénavant par projet et est
évaluée sur les résultats en terme
positifs ou négatifs produits sur la
société, l’économie et les usagers. Ce
fonctionnement qui induit de nouvelles
méthodes de management a pour corollaire
un certain nombre de freins à sa mise en
place effective en terme de management
opérationnel.
Cette avancée rencontre en effet des
difficultés liées à une spécificité de
l’administration française, la méfiance
vis à vis de toute évaluation, et bien
souvent le concept disparaît au profit
de la mise en place du contrôle de
gestion et du contrôle interne.
Cependant pour le cadre opérationnel du
public ou le cadre fonctionnel, la LOLF
induit la culture du résultat et
de la performance et par voie de
conséquences, en amont la définition
d’objectifs clairement identifiés à tous
les échelons hiérarchiques.
Or le service public , il faut bien le
constater, « a une culture
administrative qui bien souvent se borne
à chercher des coupables et à distribuer
des blâmes » comme le souligne Sylvie
Trosa, spécialiste de l’évaluation des
politiques publiques. Cette attitude ne
peut répondre aux enjeux de la
modernisation qui se doit de générer de
nouveaux comportements notamment au
niveau des managers, des hauts
fonctionnaires et des élus.
Une mauvaise performance ne peut être
redressée que si on en comprend les
causes, que si l’on cherche aussi les
points d’amélioration sans pour autant
condamner ceux qui sont sur le terrain.
Les décideurs ne peuvent faire l’impasse
sur des questions telles que : quels
sont nos objectifs, comment savoir si
nous avons réussi ? les stratégies que
nous avons mises en oeuvre sont –elles
les plus adaptées ? Nos concitoyens
reçoivent – ils un service adapté ?
L’enjeu est donc bien là : comme le
rapportait récemment le député de la
Drôme Hervé Marion dans les échos du 18
juillet 2005, le but de la
décentralisation est d’apporter un
meilleur service au citoyen, sans que
cela coûte nécessairement plus. C’est
pourquoi nous développons, par nos
séminaires, cette culture du résultat et
de la performance qui doit se manifester
dans une préoccupation éthique et
économique par rapport au contribuable.
La modernisation du service public passe
donc par la mise en place de nouvelles
pratiques au niveaux des fonctionnaires
et aussi des élus . Notre objectif de
consultant formateur est de réfléchir
avec vous, durant nos séminaires, aux
actions les plus pertinentes pour vous
aider à servir cette ambition.
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